Étant à la veille de remettre mon article, je me rends compte que le thème que j’avais choisi il y a plusieurs semaines est vraiment à propos. En fait, je pensais avoir planifié ma tâche de rédaction avec une semaine d’avance. Mais non ! Cette expérience met en relief la réflexion que j’avais envie de partager pour mon premier article chez ADN-organisations. La manière dont nous habitons notre action fait toute la différence sur ce que nous créons. Je m’explique.
De façon générale, la performance semble associée à l’excellence, à la forte capacité à bien se structurer et à utiliser efficacement ses ressources personnelles pour atteindre ses objectifs. Mais lorsque l’on parle d’une performance, on peut mieux voir l’autre définition, celle d’une œuvre artistique en cours qui se déroule sous nos yeux. Je crois que tout ce que l’on entreprend, que ce soit dans notre travail ou dans notre vie personnelle, est une invitation à construire une œuvre. Le but n’est pas de performer pour se donner en spectacle mais plutôt de sentir si ce que l’on créé est agréable pour nous.
Petite tranche de vie ici : Pendant ma vingtaine, tout mon travail tournait autour de la valorisation des valeurs humaines. J’étais obnubilée par le désir de participer à l’intégration des valeurs humaines dans la société et de trouver LA meilleure voie pour le faire. Par contre, je marchais mon chemin en étant, plus souvent qu’autrement, insatisfaite du paysage que je percevais. Je voyais trop « d’images » qui me montraient à quel point ma vision n’existait pas. Alors je redoublais d’effort, de planification, d’actions, pour que mon travail soit « performant » et accélérer la concrétisation d’un monde viable pour nos enfants… Mon focus était absorbé par les étapes à accomplir pour y arriver et j’étais aussi envahie au quotidien par cette impression de ne pas en faire assez. En même temps, comment l’être avec cette vision?!. Vous l’aurez compris, je n’avais pas du tout intégré l’adage qui dit « Ce n’est pas la destination qui compte mais le voyage. »
J’étais embarquée dans un rythme de performance rigide, voire austère, en croyant que c’était ainsi que j’allais aider à la construction du meilleur pour demain. Mais l’œuvre en cours n’était pas joyeuse. Elle était plus d’un style mélodramatique, teintée de colère, tristesse, découragement… Il fallait que je revoie tout le rythme de mes pas. Comment allais-je avancer maintenant ? De quoi avais-je besoin pour avoir même un élan ? Ça c’est une autre tranche de vie.
On n’a pas à vivre un énorme chaos pour revenir à ses besoins et mettre en pratique la réelle œuvre que l’on veut créer. Selon moi, c’est une pratique de chaque jour. Soit on choisit de vivre les événements difficiles (ou une tâche mal prévue, ou une relation professionnelle « challengeante », etc.) avec un espace contraignant, alourdissant, ou on se rappelle qu’il y a tout un « bal room » qui nous attend si on choisit d’aborder les choses autrement.
Que vous soyez en affaires ou en emploi, gestionnaire ou dans un rôle subordonné, je vous invite à vivre votre performance avec bienveillance, car c’est vraiment de ça dont on a besoin maintenant, pour construire demain… Ce rythme n’est pas toujours évident à trouver mais heureusement, vous n’êtes pas seul.e sur le chemin de l’évolution.
Agente de projets
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