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Les parcours atypiques - Quand la capacité d'apprentissage surpasse le savoir acquis

Dernière mise à jour : 8 févr. 2022

C’est quoi un parcours atypique ? Une personne étrange ? Un employé qui a gravi l’Himalaya durant ses vacances d’été ? Pas vraiment, enfin, peut-être aussi, mais c’est simplement une personne ayant un parcours scolaire ou de carrière en dehors de ce qui est normalement requis pour un emploi donné, dans une entreprise donnée.


Ce peut être, par exemple, une personne qui a fait des études en philosophie et qui se retrouve à travailler en gestion, un propriétaire d’entreprise n’ayant pas d’études post-secondaires ou encore un artiste avec un DEP en mécanique industrielle. Bref toute combinaison de formation et d’expérience qui ne « fitte » pas avec l’image qu’on se fait d’un candidat pour un poste.


Encore aujourd’hui, même si on voit une évolution dans la manière d’aborder les candidatures, on constate que les employeurs ont tendance à rejeter certains CV un peu trop en dehors de la carrière linéaire ou du profil généralement attendu. C’est dommage et ce peut être une pratique risquée pour les organisations, surtout en contexte de rareté de main-d’œuvre.


En effet, outre les pressions générées par l’insuffisance de personnel, certains organismes prédisent un vaste changement dans le monde du travail dans les 10 prochaines années. Selon eux, la technologie, l’intelligence artificielle et le deep learning[1] vont prendre de plus en plus de place. Et c’est déjà commencé! Une étude de Dell en collaboration avec l’Institut pour le futur de 2017 indique même que 85 % des emplois en 2030 ne sont pas encore créés. Les savoirs nécessaires risquent donc d’évoluer considérablement.


OK, c’est un peu flippant, mais c’est quoi le rapport avec les profils atypiques ?


Comme les travailleurs atypiques n’ont pas une carrière linéaire, ce sont des individus qui ont dû s’adapter à de nouveaux milieux, de nouvelles façons de faire, à de nouveaux domaines plusieurs fois en cours de route. Ils ont donc dû développer des compétences pour collaborer avec de nouveaux collègues, chercher des informations, parfaire leurs connaissances dans des domaines pour lesquels ils n’étaient pas préparés afin de rapidement devenir un membre efficace de l’équipe.


Dans une économie en grande mutation technologique, les connaissances du futur deviendront caduques rapidement et les collaborateurs devront apprendre sans arrêt pour se maintenir au niveau. Les organisations devront donc pouvoir compter sur des équipes pluridisciplinaires, capables de se former en continu et créatives. Autant embaucher des candidats qui ont déjà cette facilité à se réinventer, encore et encore. L’embauche de candidats aux profils atypiques semblent une option à ne pas négliger.



Bon recrutement ! 😉



Pour en savoir plus :




Conseillère en développement des organisations



[1] Selon Wikipédia, le deep Learning ou l'apprentissage profond est un ensemble de méthodes d'apprentissage automatique tentant de modéliser avec un haut niveau d’abstraction des données grâce à des architectures articulées de différentes transformations non linéaires

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